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    Vision du dopage dans le monde

 

 

Le dopage est un choix de société "de la performance", elle valorise donc  la réussite individuelle contre la solidarité ou le partage. Le dopage n'est pas utilisé seulement par les sportifs de haut niveau , il est aussi utililisé par les amateurs. Le dopage repose sur le problème de la société qui est basé souvent sur le regard de l'autre et l'apréhendation des résultats physique et sportifs. Le dopage est souvent justifé par la recherche de réussite , autant pour les non-sportifs que sportifs. Il existe alors des agences de lutte anti-dopage (FESTINA, AMA) qui préviligie les actions de responsabilisations qui visent à préserver la santé des athlètes. Sommes-nous nécessairement engagés dans cette option, qui accompagnerait une globalisation inéluctable, ou bien est-il encore possible de moduler nos engagements, de peser sur l’évolution de notre société ? Et par ailleurs le souhaitons-nous vraiment ? Une façon d’aborder le problème  est de poser des questions simples :

 

- qui se dope ?

- pourquoi se dope-t-on ?

- comment se dope-t-on ?

- pourquoi faut-il lutter contre le dopage ?

- comment lutter contre le dopage ?

 

Qui se dope ?

 

Les sportifs sont loin d’être les seuls à manifester des conduites dopantes. Nous évoluons dans un système qui banalise le dopage dans tous les secteurs de la vie

humaine :

               les chefs d’entreprise,

 

               les politiciens,

 

               les étudiants,

 

               les professeurs,

 

et bien d’autres font appel au dopage. Le dopage sportif, lui-même, doit être envisagé à tous les niveaux de pratique, depuis le sport professionnel et/ou de haut niveau, jusqu’au sport pour tous.

 

Pourquoi se dope-t-on ?

 

Les réponses qui viennent immédiatement à l’esprit sont simples, voire simplistes. On se dope pour gagner de l’argent, on se dope parce qu’on a envie d’exister aux yeux des autres (et à ses propres yeux), on se dope parce qu’on manque de repères et qu’on est prêt à faire n’importe quoi... y compris avoir recours à des drogues (ou à des "potions magiques") pour tenter de changer de corps, pour changer de vie... pour rêver un peu. Mais le recours au dopage doit aussi être compris comme une sorte d’autothérapie, qui permet de répondre à une exigence sportive ou sociale, dans une culture de concurrence individuelle permanente. Il s’agit de se maintenir en permanence "à la hauteur" de sa propre image, afin de rester socialisé dans une société d’aliénation dont les normes exigent la réussite. Dans le contexte post-moderne d’action et d’initiative individuelle qui impose qu’on se dépasse sans cesse soi-même, on se dope pour se stimuler, on se dope pour être compétitif, on se dope pour gagner  encore  et aussi, de plus en plus souvent, on se dope pour ne pas p

 

 

 

 

 

 

 

Comment se dope-t-on ?

 

la formulation apportée par le code antidopage du Comité international olympique. Dans le domaine sportif, on qualifie de dopage :

 

- l’usage d’un artifice (substance ou méthode) potentiellement dangereux pour la

santé des athlètes et/ou susceptible d’améliorer leurs performances.

- la présence dans l’organisme de l’athlète d’une substance interdite.

- la constatation de l’usage d’une telle substance.

- la constatation de l’application d’une méthode interdite.

 

Le code antidopage du mouvement olympique donne par ailleurs la liste des substances interdites, réparties en six classes :

 

- stimulants (amphétamines, cocaïne, éphédrine)

- narcotiques (héroïne, méthadone, morphine)

- anabolisants (testostérone, nandrolone, stanozolol, déhydroépiandrostérone)

- béta-2 agonistes (salbutamol, terbutaline, clenbutérol)

- diurétiques et agents masquants (furosémide, probénicide, épitestostérone)

- hormones peptidiques (gonadotrophine chorionique, gonadotrophines hypophysaires, corticotrophines, hormone de croissance, facteurs de croissance, insuline, érythropoïétine, darbepoétine).

 

Il indique aussi des méthodes interdites :

 

- méthodes impliquées dans le "dopage sanguin" (autotransfusions, injections

d’émulsions de perfluorocarbures ou d’hémoglobines modifiées, administration

d’oxygène hyperbare)

- manipulations pharmacologiques, physiques ou chimiques.

Certaines substances sont "soumises à restrictions" ou ne peuvent être administrées aux sportifs que dans le cadre de justifications thérapeutiques :

- alcool, cannabinoïdes

- anesthésiques locaux, corticostéroïdes, bêtabloquants.

 

il existe en ce moment un "dopage du futur". Il pourrait se baser sur des détournements des méthodes de thérapie cellulaire, de thérapie génique, voire de

clonage, avec pour objectifs la production endogène d’hormones peptidiques par l’organisme, l’orientation de la différenciation musculaire, la production contrôlée

de substances psychoactives. On envisage encore l’usage de matériaux composites, la mise en œuvre des techniques de la "bionique"... en attendant, pourquoi pas, la

mise sur le marché de sportifs virtuels...

 

Pourquoi faut-il lutter contre le dopage ?

 

Dans une société qui élève le dopage à la hauteur d’une institution, on peut effectivement s’interroger sur ce point. Peut-être faut-il préciser qu’il n’y a pas un dopage sportif, qui serait interdit, et un dopage non sportif, qui serait autorisé. La plupart des produits utilisés comme dopants "sociaux" sont des drogues dont l’usage est, en France et dans la plupart des pays européens, interdit par la loi (cocaïne, amphétamines, cannabis), ou des médicaments dont la prescription par les médecins ou la distribution par les pharmaciens sont strictement encadrées par des textes législatifs. Ce principe étant posé, il est commode malgré tout de centrer la discussion sur le modèle sportif, d’abord parce que c’est le modèle qui présente la meilleure lisibilité, et ensuite parce que l’évolution de la société et l’évolution du sport sont en interaction permanente. Nous partirons d’un principe de base qu’il conviendra d’expliciter et de justifier. Il faut lutter contre le dopage sportif, parce qu’il constitue une menace pour diverses valeurs associées au sport, et ce à différents niveaux, qu’il s’agisse du potentiel culturel, éducatif et même économique qu’il représente, mais aussi et surtout de l’éthique et de la santé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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